Faro de Orchilla et Baja Anacón

Nous traverserons l'île d'un bout à l'autre pour explorer les eaux au pied du phare le plus méridional d'Europe, parcourant des paysages dramatiques où aucun bateau n'est visible, seulement la lave et l'écume de l'Atlantique règnent. La plongée dans cette région de l'île est de niveau avancé, car les courants des deux côtés de la pointe prédominent, exerçant un magnétisme incomparable pour la vie marine pélagique. Ces courants transportent des eaux riches en nutriments, attirant une faune de récif rocheux qui attire à son tour les prédateurs des eaux libres patrouillant à la recherche de nourriture. Il n'y a pas de pêche dans ces eaux, donc avec un peu de chance et des conditions favorables, les plongées atteignent un autre niveau. Des bancs de mobulas (raies manta) parcourent la région pendant leur migration annuelle, profitant de leur nourriture qui coule horizontalement dans le courant, et comme elles, les mammifères marins (globicéphales, dauphins, ziphius et même rorquals) peuvent être observés à la surface lorsqu'ils contournent le cap Orchilla.

À l'extrémité opposée de La Restinga, couronnant la baie d'El Golfo formée par le glissement et l'effondrement de cette impressionnante caldeira volcanique, on trouve ces roches spectaculaires, le plus grand étant connu sous le nom de Roque Salmor. Il n'y a pas beaucoup de jours où nous pouvons naviguer jusqu'à là-bas, mais le voyage en vaut la peine. Des parois impressionnantes battues par les vagues apportées par les alizés ont façonné ces magnifiques formations de roches volcaniques, des eaux où la pêche est rare en raison de son emplacement isolé. Profitant des jours calmes où la mer est immobile, nous pouvons explorer les canyons qui séparent ces rochers, et nous trouverons l'un des écosystèmes de vie marine macaronésienne les mieux préservés et les plus sauvages de l'archipel des Canaries, sans révéler trop, vivez-le en laissant derrière les attentes.